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Le mauvais oeil

L’idée du mauvais œil repose sur la notion suivante :

Il arrive qu'une personne, confrontée à la richesse ou à l’abondance d’autrui, en soit surprise. Il ne s’agit pas nécessairement de jalousie ni de malveillance, mais d’une forme d’étonnement face à l’ampleur de cette richesse, qui lui semblait inattendue.

Or, selon la tradition, le Tribunal Céleste juge constamment les individus, et les anges accusateurs tiennent des registres concernant chacun de nous. Dès lors, si une personne bénéficie d’une richesse particulière, c’est qu’elle a été jugée digne de l’obtenir.

Cependant, si un Juif ou une Juive exprime son étonnement face à cette richesse, les anges accusateurs s’empressent d’ajouter cela à son dossier, arguant que si cette personne est surprise, c’est probablement que cette richesse n’est pas méritée. Ils réclament alors que cette bénédiction lui soit retirée.

C’est pour cette raison que, lorsque nous sommes témoins du bonheur d’autrui – qu’il s’agisse de prospérité matérielle, d’événements heureux ou de succès – nous disons bli ayin hara (« sans mauvais œil »), afin de préciser que notre étonnement n’est en aucun cas une remise en question de cette réalité. Certains disent aussi Ben Porat Yossef (« Celui-ci fait partie de la descendance de Joseph »), car le mauvais œil n’a aucune emprise sur les descendants de Joseph. Ou, plus simplement, nous disons Baroukh Hachem (« Béni soit Dieu »), pour rendre grâce à D.ieu d’avoir accordé tant de bien à cette personne et prier pour qu’Il lui accorde encore davantage.

Ce mécanisme du mauvais œil met en lumière le pouvoir de notre regard, qu’il soit physique ou spirituel, chaque dimension nourrissant l’autre. Nos yeux sont un organe à double fonction : ils permettent à la lumière de pénétrer et au cerveau de percevoir l’environnement, mais ils projettent aussi notre regard sur le monde, un regard qui constitue une force spirituelle, capable d’agir sur la réalité.

Nous avons donc la responsabilité non seulement de nous garder de causer du tort à autrui par notre regard, mais aussi de projeter un regard positif et constructif sur le monde. L’étude de la Torah, et plus particulièrement de la Hassidout, nous enseigne à développer une vision qui permette de discerner le bien intrinsèque présent en toute chose, même dans ce qui semble le plus improbable.

Nos Sages nous ont enseigné que l’une des premières questions que l’on nous pose dans le monde à venir est : « As-tu attendu la délivrance messianique ? » La racine du verbe hébreu letsapoth (« attendre ») est liée à litspoth, qui signifie « scruter, observer » avec l’intensité d’une sentinelle guettant l’horizon à la recherche du rivage tant espéré. Il nous appartient donc de diriger notre regard vers le monde avec cette attente messianique, capable de discerner – et ainsi de révéler – le potentiel de bien en chaque chose. En effet, toute chose est une manifestation de la volonté divine et occupe une place essentielle dans le plan divin.

De même que nous savons reconnaître le positif chez les autres, puissions-nous être conscients de nos propres potentiels. Et de même que nous nous réjouissons du bien d’autrui, puissions-nous aussi mériter les bienfaits de D.ieu, en particulier le plus grand d’entre eux : l’ère de prospérité, de paix et de révélation divine qu’apportera la venue du Machia’h.

Segoula du plomb

Tout comme nous accumulons des impuretés au cours de la journée, la Neshama peut également se charger d’énergies négatives, en particulier lorsque nous traversons une période de vulnérabilité où notre énergie est faible. À ce moment-là, nous devenons plus réceptifs et absorbons, telle une éponge, une multitude d’énergies nuisibles. Ainsi, tout au long de notre vie, nous pouvons être « pollués » par des forces malsaines.

Ces énergies négatives peuvent avoir diverses origines : celles des autres (jalousie, mauvais œil, rivalité, haine, colère…) ou encore celles que nous générons nous-mêmes (stress intense, peurs, colère, rancune, culpabilité, doute…).

Ces accumulations d’énergies néfastes peuvent engendrer des symptômes physiques et psychiques dans notre vie quotidienne. Cela peut se manifester par des maladies, une fatigue chronique, des migraines, des états dépressifs, une perte de vitalité et d’ambition, des troubles de l’humeur et du sommeil, des difficultés matérielles, des pertes financières, ainsi que des conflits familiaux, amicaux ou affectifs.

Lors d’une séance de purification, le plomb est d'abord fondu pour éliminer toutes les impuretés et imperfections. Ensuite, il est plongé dans un récipient contenant de l’eau froide, ce qui provoque son éclatement en diverses formes. Ces formes seront ensuite interprétées, offrant des clés pour comprendre et libérer les énergies négatives accumulées.

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